Entre 21.000 et 30.000 voitures auraient déjà été supprimées de la circulation en France en raison de l’essor des VTC, selon une étude de l’Ademe. Par ailleurs, ces services pourraient avoir évité l’achat de 93.000 voitures.
L’arrivée des VTC en France en 2010 n’a pas seulement bousculé le secteur des taxis. Elle a aussi incité bon nombre d’adeptes de ces nouveaux services à laisser leur voiture personnelle au garage, voire à renoncer à en acheter une. Selon une étude* publiée ce mardi par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), l’équipement automobile des usagers des VTC a diminué de 5% depuis leur adoption de ces services. Certaines personnes ont réduit leur utilisation de la voiture pour d’autres raisons, comme un déménagement ou un changement de travail, note l’Ademe. En ne comptant que les personnes déclarant avoir laissé leur véhicule au garage pour utiliser les véchiules Uber, Snapcar ou Allocab, l’étude souligne que la diminution du parc directement imputable à l’influence des VTC est de 3 %.
Concrètement, entre 21.000 et 30.000 voitures auraient déjà été supprimées de la circulation en France en raison de l’essor des services de VTC. Une goutte d’eau, certes, quand on considère que le parc automobile français est constitué de près 32 millions de voitures particulières. Mais à ces chiffres, l’Ademe ajoute une estimation du nombre de voitures qui n’ont jamais été mises sur les routes: «6 % des usagers déclarent avoir évité l’achat d’une voiture grâce aux services de VTC», souligne l’étude. Sachant que plus de 1,5 million de personnes utilisent ces services, les VTC pourraient avoir plombé l’achat de 93.000 voitures. La tendance est la même pour les deux-roues motorisés, qui subissent aussi de plein fouet l’essor des VTC.